« Les travailleurs sont aux prises avec un coût de la vie qui s’envole et les employeurs ne trouvent rien d’autre à faire que de vouloir limiter le droit de grève ? », s’est étranglée Yasmin Fahimi, la patronne du DGB, la Confédération des syndicats allemands, dans la presse. Elle réagissait, à l’instar du syndicat Verdi, à la demande des associations patronales d’une limitation légale du droit de grève. Frank Werneke, à la tête de Verdi, a déclaré ne pas avoir été surpris par l’initiative patronale. « Ce n’était qu’une question de temps avant que les employeurs n’exigent que le droit de grève soit restreint. Pourtant, la possibilité de faire grève est le seul moyen pour les salariés de défendre leurs intérêts. S’ils sont privés de ce droit, la négociation collective devient une mendicité collective », a-t-il insisté, en soulignant en outre que le droit de grève jouit d’un statut constitutionnel en Allemagne. La Confédération des associations d’employeurs allemands (BDA) a en effet réclamé une réglementation des conflits du travail. Comme justification, le directeur général de la BDA, Steffen Kampeter, a évoqué les effets d’une grève d’avertissement d’une journée dans plusieurs aéroports allemands, paralysant le trafic aérien.