C’est la première cause de mortalité au travail… D’après les plus récents chiffres publiés par la Direction générale du travail (DGT) début février, en 2021, ce sont 454 personnes qui se sont tuées lors d’un trajet professionnel. Une situation alarmante qui pousse les pouvoirs publics à agir : le risque routier est identifié comme l’un des risques prioritaires du quatrième plan santé au travail 2021-2025 et comme une priorité de la politique de sécurité routière. Au total, 56 390 personnes ont été victimes d’un accident de la route, lié au travail, dont 12 610 victimes d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel, appelé accident de mission. En moyenne, un accident de la route lié au travail survient toutes les dix minutes. La DGT rappelle que si les accidents routiers professionnels ne sont pas les plus fréquents, ils font partie des plus graves. En effet, ils ne représentent que 12,3 % des accidents du travail, mais 35 % des accidents du travail mortels. En outre, les accidents routiers professionnels génèrent 5 millions de journées d’arrêt de travail chaque année, soit l’équivalent de près de 18 000 salariés arrêtés toute une année. Aucun secteur d’activité n’est épargné. La DGT invite « les branches professionnelles, les entreprises, les représentants des salariés, les salariés eux-mêmes et l’ensemble des acteurs de la prévention » à se mobiliser pour « améliorer la prise en compte de ce risque professionnel à part entière ».

À savoir : le risque routier fait partie des sujets que doit aborder le comité social et économique (CSE). Par un management adapté, les entreprises peuvent en effet mieux faire. En prévoyant, d’abord, le temps nécessaire aux déplacements, limitant ainsi le stress pour les salariés. Fournir un véhicule adapté au travail à réaliser est aussi une piste pour réduire les accidents. Enfin, les employeurs sont invités à organiser des séances de formation aux bonnes pratiques de prévention du risque routier.