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Outils : Passer du quantitatif au qualitatif

Le point sur | publié le : 13.01.2023 | L. Z.

ADP, spécialiste des logiciels de paie et RH, constate une demande accrue d’externalisation totale de certaines fonctions, dont la paie, de la part des entreprises. Une façon pour elles de se débarrasser de tâches chronophages pour se concentrer sur d’autres, plus riches et plus prometteuses.

L’accélération a eu lieu en période de pandémie. Et elle redouble actuellement. Celle des demandes, de la part de sociétés clientes d’ADP, spécialiste des logiciels de paie et de gestion RH, d’une première externalisation de certaines fonctions RH, dont la paie, ou, dans d’autres cas, une externalisation totale, alors qu’elle n’était que partielle auparavant. « La demande progresse d’environ 10 % », précise Caroline Trichard, directrice d’activité pour le marché des petites entreprises et en charge des offres « RH Digital » et de l’expérience client chez ADP. La raison en est simple : les sociétés cherchent des moyens de faire gagner du temps aux équipes – dans ce cas précis, à celles des ressources humaines –, pour leur faire consacrer ce temps économisé à d’autres tâches, plus gratifiantes pour elles, mais aussi plus stratégiques pour l’organisation, comme le recrutement, l’amélioration de l’expérience collaborateur, la rétention des talents, la formation… Bref, de délaisser les tâches sans grande valeur ajoutée pour d’autres, qui en apporteront à l’entreprise.

« L’un de nos outils, l’Assistant Contrôle Expert (ACE), déployé depuis environ trois ans chez nos clients, a permis à l’un d’eux de gagner 300 paies par gestionnaire de paie », indique-t-elle. En effet, dans cette société du secteur automobile qui comptait 2 000 salariés, six gestionnaires de paie étaient dévolus au travail d’établissement, de vérification et d’émission des fiches de paie. L’entreprise a grandi. Elle compte aujourd’hui 2 500 salariés, mais au lieu des six gestionnaires, ils ne sont plus que cinq. « Le but n’est pas de supprimer des postes avec l’automatisation, il s’agit de faire en sorte que les équipes RH puissent se concentrer sur d’autres tâches et d’autres objectifs, plus qualitatifs », poursuit-elle.

Réduire le stress et les coûts cachés

Autre exemple mis en avant par Caroline Trichard, celui d’un autre client, spécialisé dans les vins et spiritueux, qui a calculé qu’avec les outils d’ADP sur la gestion de la paie, les équipes RH non seulement dégageaient 48 heures par mois pour effectuer d’autres tâches, mais en plus, les assistants de contrôle automatisés réduisaient leur stress lié à la conformité, notamment, qui revient chaque mois au moment de la paie. Encore un avantage, même s’il n’est pas directement calculé et inclus dans les gains de productivité.

« Dans le cadre de notre recherche et développement, ajoute la directrice d’activité, nos développeurs, qui fonctionnent en mode agile, pour, là aussi, réaliser le plus de gains de productivité possibles dans la conception, les tests et la mise en service d’un nouvel outil, généralement fondé sur le big data, s’évertuent à robotiser un maximum de fonctions, ce qui permet des gains de temps, mais apporte aussi une fiabilité accrue. Ce qui, en conséquence, permet également de limiter les coûts cachés. » Caroline Trichard fait référence, en cas de problèmes sur les fiches de paie, par exemple, aux interactions entre les salariés et le service RH, dans l’entreprise, qui mobilisent les uns et les autres sans que ce temps utilisé à expliquer ou résoudre le problème soit pris en compte.

En somme, si les collaborateurs, moins stressés et plus sereins, peuvent se consacrer à des tâches plus intéressantes, plus qualitatives et plus stratégiques, « ils acquièrent une valeur supplémentaire aux yeux de l’employeur », conclut-elle. C’est bien, d’une certaine façon, le but des gains de productivité : que les salariés qui les génèrent en soient récompensés…

Auteur

  • L. Z.