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Management : Conjuguer croissance et gains de productivité

Le point sur | publié le : 13.01.2023 | Lys Zohin

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Management : Conjuguer croissance et gains de productivité

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Whoz, éditeur d’une solution de cloud staffing pour les entreprises, a fait de l’amélioration de la productivité son credo. Qu’il s’applique aussi à lui.

Signe que les entreprises sont toujours soucieuses de gagner en productivité, les logiciels de l’éditeur Whoz, qui visent précisément cet effet, en particulier en matière de cartographie des compétences, de gestion des talents et de portefeuille projets auprès de sociétés de services (entreprises de services du numérique, cabinets de conseil et d’audit, bureaux d’études et d’ingénierie), sont de plus en plus demandés. Au point que la société, fondée en 2016 et qui a levé 30 millions d’euros en mai 2022 pour accompagner sa croissance et satisfaire la demande des clients, a largement recruté, notamment dans le domaine de la recherche et du développement. « Et sur les douze derniers mois, avec un effectif deux fois plus étoffé, nous avons atteint une productivité cinq fois plus élevée », s’enorgueillit le PDG de Whoz, Jean-Philippe Couturier. En effet, l’exploit est de taille, puisque d’une part, les nouvelles recrues ne sont jamais, par définition, parfaitement opérationnelles dès leur arrivée, ce qui a tendance à plomber la productivité, et de l’autre, parce que l’effet de taille joue, même sur un effectif total, aujourd’hui, d’une centaine de salariés seulement. Au-delà d’un recrutement de qualité et d’un accompagnement des jeunes recrues dans leurs premiers pas chez Whoz, par le biais, entre autres, d’un buddy, qui les épaule et leur donne les ficelles du métier et la culture d’entreprise, « nous avons tenté d’identifier tous les endroits où nous pourrions faire des gains de productivité », précise Jean-Philippe Couturier. L’organisation fonctionne en mode agile, rythmé par des objectifs quotidiens, hebdomadaires et trimestriels. Ce qui limite, voire rend inutile une partie du reporting, chronophage. En outre, les retours d’expérience, réguliers, permettent de dresser un bilan de ce qui a bien marché et moins bien fonctionné à l’occasion de la réalisation et de la livraison d’un projet, et de trouver des solutions pour améliorer les choses.

Mesurer et expliquer

Sans oublier l’autonomie des collaborateurs, qui peuvent non seulement de cette façon prendre des initiatives et rester agiles, mais surtout, participer à la stratégie en apportant leurs idées. « Et c’est cette autonomie qui décuple la productivité », assure le PDG de Whoz.

Sa recette est donc double : d’une part, la mesure de la productivité – « c’est le point de départ, dit-il, on ne peut pas améliorer ce qu’on ne connaît pas » –, et de l’autre, au-delà de l’organisation et des process, une philosophie que l’on pourrait qualifier de « soft », autrement dit, fondée sur la confiance et l’implication de chacun, le tout à base de management efficace et bienveillant.

« Ce qui n’empêche pas d’introduire de nouveaux outils technologiques pour améliorer la productivité », s’empresse-t-il d’ajouter. Mais à une condition : que ce déploiement améliore le sens que les salariés trouvent dans leur travail. Et cela vaut évidemment pour l’éditeur de logiciels comme pour ses clients. Or pour l’heure, dans de nombreuses entreprises, face aux nouveaux outils technologiques, l’anxiété, nourrie par un manque d’information, règne, faisant craindre aux salariés la perte de leur emploi. « L’un de nos logiciels à disposition des clients vise la formation et l’évolution professionnelles, poursuit Jean-Philippe Couturier. Si un salarié comprend qu’en se formant à de nouvelles technologies ou de nouvelles compétences, il va enrichir son travail, c’est gagné, d’autant que l’un des problèmes de la baisse de la productivité est lié au taux d’attrition des effectifs. Lorsqu’il atteint 20 %, cela annule tout gain de productivité. Il s’agit donc de retenir les collaborateurs. »

Et évidemment, ce féru de gains de productivité mise aussi sur des recettes plus traditionnelles : le partage de la valeur et l’intéressement, ainsi que les bonus. Mais attention, pas n’importe lesquels. « Si, pour des métiers répétitifs, un bonus individuel peut se comprendre, dans les métiers de la connaissance, mieux vaut penser bonus collectif, déclare le PDG de Whoz. Non seulement un bonus individuel dans ce cas mettrait une pression indue sur le collaborateur, mais en plus, les bonus collectifs améliorent la performance générale des équipes et décuplent, là encore, la productivité. »

Auteur

  • Lys Zohin