La monoparentalité implique une organisation spécifique du temps et un coût financier d’autant plus problématiques qu’elle touche d’abord les moins qualifiées. Environ 30 % des femmes les moins diplômées vont connaître des périodes de monoparentalité au cours des sept premières années de vie active, alors qu’elles ne sont que 10 % parmi les diplômées d’un bac + 2 ou plus, indique une étude du Céreq de décembre 2022. De plus, les deux tiers des femmes peu diplômées exposées à la monoparentalité ne vivaient pas en couple au moment de cette naissance, situations plus fréquentes que chez les plus diplômées. Pour ces femmes peu diplômées, la monoparentalité ne complique pas l’accès à l’emploi, mais à l’accès au CDI. Elle réduit de 38 % leur chance d’accéder à ce type de contrat par rapport aux femmes en couple à caractéristiques similaires. En effet, « les délais d’accès à un emploi stable sont importants, ce qui les conduit à recourir à des emplois plus instables, mais plus facilement et rapidement atteignables ».