Interrogés l’été dernier par Exec Avenue, spécialiste du conseil en management et d’executive search, avant, donc, les annonces officielles du gouvernement sur la création d’un index senior, 45 % des 200 dirigeants et dirigeantes d’entreprises du panel s’étaient dits favorables à un tel index, conçu sur la base de celui créé pour promouvoir la parité femmes-hommes au travail. En outre, parmi les solutions envisagées pour faciliter l’emploi des seniors, les personnes interrogées mettent en avant une plus grande flexibilité de l’emploi (62 %) et la possibilité de travailler en temps partiel avec une rémunération adaptée ; un système de bonus-malus (35 %) concernant l’embauche des seniors dans les entreprises ; la mise en place de parcours de fin de carrière ; la retraite progressive avec forfait jours et enfin, la diminution des charges pour l’emploi de seniors. Sans oublier d’appeler de leurs vœux une évolution des mentalités sur l’image des seniors dans les entreprises et la mise en avant de leur valeur de conseil, par opposition à la vision actuelle en tant que source de dépenses…

De fait, alors que le taux d’emploi des seniors est faible en France (56 % contre 65 % au Royaume-Uni et 72 % en Allemagne), les dirigeants, eux-mêmes seniors, se sentent particulièrement concernés. Ainsi, 55 % des personnes interrogées souhaitent travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Et plus ces dirigeants s’en approchent, plus la part de ceux souhaitant poursuivre leur activité est élevée : 80 % chez les 60-64 ans, contre 40 % chez les moins de 55 ans. Cela dit, les femmes se distinguent : seules 4,7 % des dirigeantes âgées de 60 à 65 ans veulent continuer à travailler. Enfin, plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées se disent très préoccupées par le risque de ne pas avoir la possibilité de continuer de travailler jusqu’à leur départ en retraite. Parmi les perspectives de travail envisagées d’ici leur retraite, ces dirigeants comptent, à 60 %, effectuer des missions de transition ou de conseil, en particulier les hommes (43 % des femmes seulement). Enfin, 65 % des personnes interrogées pensaient, l’été dernier, qu’une réforme reculant l’âge de départ en retraite était pertinente…