Les entreprises chinoises misent de plus en plus sur le virtuel. Sous forme de personne. Car ce sont plus que de simples chatbots. Les personnes virtuelles sont en effet une combinaison d’animation, de technologie du son et de machine learning, qui permet de créer des personnages digitalisés capables de parler ou de chanter et d’interagir avec de vrais humains. Les acheteurs vont de sociétés de services financiers pour leurs services après-vente à des offices du tourisme en passant par des chaînes de télévision et des sociétés spécialisées dans l’évènementiel. En fait, alors que ces entreprises faisaient souvent appel à des célébrités pour vanter les mérites de leurs produits ou animer leurs shows, certaines de ces vedettes se sont retrouvées récemment aux prises avec des scandales, concernant leur vie privée ou de l’évasion fiscale. Mieux vaut, dans ces conditions, s’appuyer sur des personnes virtuelles, qui diront et feront exactement ce que les entreprises souhaitent.

Déjà, selon une étude de Kantar, l’an dernier, 36 % des consommateurs chinois déclaraient avoir regardé des influenceurs virtuels ou des célébrités digitales. Et 21 % avaient assisté à des émissions télévisées ou des spectacles animés par des personnes virtuelles. Pour 2023, 45 % des annonceurs déclarent qu’ils pourraient sponsoriser le spectacle d’un influenceur virtuel ou inviter une telle « personne » à un événement sur leur marque. Un nouveau business, que des sociétés de la tech comme Baidu veulent cultiver. Selon le géant, les projets de personnes virtuelles pour des clients ont doublé depuis 2021.

Et le gouvernement chinois entend bien également développer cette industrie, avec un grand plan virtuel.