Après les cols bleus, les cols verts… Alors que la tech, en particulier américaine, licencie à tout va actuellement, un secteur espère bien profiter de ces talents disponibles : l’industrie « verte ». De fait, tandis que les entreprises s’embarquent dans une transition écologique, afin de limiter leur usage des énergies fossiles et leur empreinte carbone, sans oublier de revoir leurs processus de fabrication et leurs produits eux-mêmes, qu’il faut désormais écoconcevoir, elles ont besoin des petits génies de la tech pour les aider, quitte à les reconvertir. Certains techies, également alertés par les évènements climatiques extrêmes qu’ont connus les États-Unis – incendies, ouragans, inondations – se sentent en outre de plus en plus concernés par le dérèglement climatique et veulent mettre leurs compétences au service de la lutte. D’ailleurs, selon LinkedIn, les candidatures, pour des jobs dits verts, ont crû de 40 % ces derniers mois. Evan Hynes, qui travaille pour Climatebase, un jobboard spécialisé dans les emplois de la transition écologique, parle même de « grand réalignement », voire d’une nouvelle révolution, au même titre que l’Internet a changé la manière de faire des affaires. « Nous avons d’abord eu la grande démission, car les salariés étaient au bord du burn-out. Aujourd’hui, nous faisons face à un mouvement de licenciements. Dans les deux cas, cela signifie que nombre de talents vont se tourner vers le marché de l’emploi vert », souligne-t-il dans la presse. Brendan Andersen, le fondateur de Climate People, un cabinet de recrutement spécialisé dans les emplois « verts » qu’il a lancé récemment, après en avoir vainement cherché un, estime que non seulement les emplois vont changer, mais les lieux de cette nouvelle industrie aussi. Ils seront à Boston, New York, Houston, Los Angeles et dans la Silicon Valley, prédit-il.