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Limites planétaires : Une stratégie de sobriété apporte des avantages concurrentiels, selon le BCG

À retenir | publié le : 19.12.2022 | L. Z.

Florent Menegaux, président du groupe Michelin, Benoît Bazin, DG de Saint-Gobain, Christel Bories, PDG d’Eramet, Olivier Andriès, DG de Safran, Alexandre Ricard, PDG de Pernod-Ricard… Ces dirigeants, et d’autres, une vingtaine au total, ont été interrogés par le BCG dans le cadre d’une étude intitulée : « L’entreprise sobre : se réinventer en respectant les limites planétaires » et partagent leur définition de la sobriété et la façon dont ils l’intègrent à leur stratégie. Le cabinet de conseil analyse, grâce aux données recueillies, la nécessité pour les entreprises de s’emparer du sujet de la sobriété et l’ampleur de la transformation requise. « Les entreprises, et tous les acteurs du système économique, contribuent au franchissement des limites planétaires et en subissent également les effets », rappelle le BCG. Au nombre de neuf, ces limites, identifiées et quantifiées dans un cadre scientifique de référence sont : le climat, la biodiversité, les sols, l’eau douce, l’acidification des océans, les cycles de l’azote et du phosphore, la pollution chimique, les aérosols émis dans l’atmosphère, la couche d’ozone. Parmi elles, six ont aujourd’hui déjà été franchies : cela signifie que leurs seuils de sûreté ont été dépassés, mettant l’environnement en danger de manière inédite. De fait, les entreprises voient leur activité perturbée par les conséquences de ces dépassements. Elles sont également poussées à agir par leurs consommateurs, leurs salariés, leurs investisseurs ainsi que par les régulateurs. « Leurs démarches de transformation doivent prendre en compte l’ensemble de ces limites planétaires et ne pas se concentrer sur la seule réduction carbone », prévient ainsi le BCG. De nombreuses initiatives ont déjà été lancées, il s’agit maintenant de déployer la transformation à grande échelle. Un sujet complexe, car devenir réellement sobre suppose de repenser l’activité dans sa totalité – et « amène à rediscuter l’impératif de croissance tel qu’il est communément partagé aujourd’hui », précise le cabinet. « Au-delà de sa nécessité, les dirigeants s’accordent pour reconnaître que la sobriété peut aussi représenter un avantage concurrentiel pour les sociétés qui sauront se transformer à la bonne vitesse », explique Marie Humblot-Ferrero, directrice associée au BCG et co-auteure du rapport.

Auteur

  • L. Z.