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Sur le terrain

Mobilité : Golden Bees aide ses salariés à vivre où ils le souhaitent

Sur le terrain | publié le : 12.12.2022 | Lucie Tanneau

Pour attirer de nouveaux salariés, le cabinet spécialisé en ressources humaines a revu sa politique de mobilité géographique, en accompagnant ses collaborateurs qui souhaitent déménager. Le télétravail et la prise en charge des frais de transport et d’hôtel facilitent la vie de ceux qui ont quitté Paris.

Depuis la pandémie, nombre d’entreprises ont des collaborateurs qui ne vivent plus près des bureaux. Et elles adaptent leur politique en fonction… Chez Golden Bees, un cabinet accompagnant ses clients dans la définition de leur stratégie RH et le sourcing des candidats, qui compte trois collaborateurs à Bordeaux et deux à Rennes, tandis que le siège est à Paris, les déménagements se sont transformés en une politique de mobilité géographique, assumée et mise en avant. « Nous avons besoin de différents profils », déclare son dirigeant, Daniel Morais, qui réside lui-même à Bordeaux. Il en a fait un argument de recrutement. « Je vivais déjà à Bordeaux avant de rejoindre Golden Bees et la possibilité d’aménager mon temps était pour moi un critère clé. Nous ne pouvions pas ensuite le refuser aux collaborateurs… Nous avons donc réfléchi aux conditions », poursuit-il. Avec l’aide de la DRH, Catherine Regeffe, elles ont été clarifiées et harmonisées pour tous ceux qui vivent en dehors de la capitale. Aujourd’hui, 10 % de l’effectif en bénéficient, et fin 2023, ce sera sans doute 20 %.

Meilleur niveau de vie

D’abord, le télétravail est possible trois jours par semaine, pour tous. Les frais de transport et d’hébergement de ceux qui ne vivent pas ou plus à Paris sont pris en charge à 100 % lorsqu’ils doivent s’y déplacer. Soit un budget d’environ 5 000 euros par mois. « C’est un vrai confort », apprécie Oriane Chauvel, head of trading pour le cabinet, qui a fait le choix de déménager à Rennes, plus proche de sa famille, au printemps dernier. « Je suis venue travailler à Paris après mes études de marketing digital du fait des opportunités, mais je n’ai jamais eu le coup de cœur pour cette ville, poursuit-elle. Ma famille me manquait. La qualité de vie aussi. J’avais envie de quitter Paris, mais en même temps de continuer à travailler pour Golden Bees, où je suis entrée en stage pour progresser très rapidement. » Quand elle a évoqué son envie de déménagement, Daniel Morais a d’emblée accepté et ils ont calé ensemble un rendez-vous pour échanger sur les modalités. « J’étais un peu stressée, reprend Oriane Chauvel. J’avais peur de ma déception en cas de refus », avoue-t-elle. L’assentiment de la direction a donc été pour elle une marque de confiance. Depuis mai, elle se rend chaque mercredi et jeudi à Paris, où elle dort à l’hôtel. « Golden Bees a passé un accord avec un hôtel près des bureaux : nous devons gérer les réservations, mais c’est très simple et chaque mercredi, nous nous retrouvons à plusieurs au même endroit, c’est sympa ! », raconte la salariée qui en profite pour sortir et revoir des amis parisiens.

Grâce à cette prise en charge, elle a gagné en niveau de vie depuis son déménagement. « Il n’y a pas que des avantages, puisque je dois me lever à 5 heures le mercredi et que je ne reviens qu’à 20 h 30 le jeudi, mais j’aime ma vie plus calme les autres jours et le fait de pouvoir aller à la mer le week-end », dit-elle. Les habitudes de travail à distance avaient été prises pendant les confinements et l’organisation des tâches, les moyens de communication et la prise en main des outils étaient déjà là. « Nous sommes une entreprise digitale et la plupart des échanges avec nos clients se font depuis toujours en visioconférence et tous nos outils sont numériques », indique le dirigeant. Il insiste cependant auprès de chacun sur l’importance de l’hygiène de vie et de travail. « Se lever et s’habiller comme pour aller au bureau, et travailler aux mêmes horaires », enchaîne-t-il, même si la flexibilité est possible. Les journées à Paris sont plus chargées, liées aux réunions organisées ces jours-là. Toujours est-il que la mobilité géographique fait aujourd’hui partie de la marque employeur. « Mes collègues à Paris savent qu’il est possible de déménager en gardant son job, souligne Oriane Chauvel. C’est un argument de fidélisation lorsqu’on sait que l’on peut être accompagné dans un projet de vie personnel. »

Mobilité métier

En parallèle de la mobilité géographique, la politique de mobilité métier a également été revue. Golden Bees (qui a aussi adopté les congés illimités) accompagne les collaborateurs qui le souhaitent vers un autre métier en créant des passerelles. Catherine Regeffe était ainsi commerciale avant de devenir DRH. Aujourd’hui, six collaborateurs ont bénéficié de la mobilité métier et trois autres sont en cours de changement.

Auteur

  • Lucie Tanneau