Alors que la récession menace outre-Atlantique, même les entreprises qui rechignaient à laisser leurs salariés travailler de chez eux s’y résolvent. Pour une bonne raison : elles voient dans ce dispositif une façon de réduire leurs coûts. Selon une étude de 2021 de Global Workplace Analytics, les employeurs peuvent économiser environ 11 000 dollars (plus de 10 000 euros) par an pour chaque salarié qui travaille à distance deux ou trois jours par semaine. Et alors que les entreprises tentent de réduire leurs coûts en licenciant, en coupant dans les voyages d’affaires et les avantages offerts aux équipes, neuf dirigeants sur dix déclarent désormais qu’ils permettront aux salariés de travailler de chez eux et consentiront même à investir pour leur faciliter la tâche, selon une étude portant sur 250 top managers dans des entreprises de la tech de plus de 5 000 salariés et publiée récemment par le cabinet EY. Pourtant, Apple avait demandé depuis l’automne à ses collaborateurs de revenir au bureau, Snapchat avait fait de même, en prévoyant un retour complet en février prochain, tandis qu’Elon Musk avait ordonné, après le rachat de Twitter, à tous les collaborateurs de reprendre le chemin du bureau. Si le débat faisait rage dans certains secteurs, dont la tech, sur l’opportunité ou non d’avoir des salariés au bureau plutôt qu’en télétravail ou vice-versa, la récession pourrait bien le trancher…