Face à l’inflation, le débat sur l’indexation des salaires refait surface. Actuellement, cette indexation ne s’applique qu’au Smic. La CGT appelle à l’élargir à l’ensemble des salaires, arguant que le Smic est en passe de rattraper les plus bas. Or, « le Smic est un salaire pour démarrer dans la vie active, un début de grille pour les travailleurs sans diplôme! », dit le syndicat. Il demande « le retour du système d’échelle mobile salaires-prix supprimé en 1983 » lors du tournant de la rigueur sous la présidence de François Mitterrand. Mais c’est cette suppression qui aurait mis un terme à l’inflation à l’époque, selon une note de Terra Nova du 28 octobre, jugeant un rétablissement « peu souhaitable ». Le think tank plaide pour un soutien aux ménages les plus modestes, ciblé sur les dépenses énergétiques. Dans le même temps, les autorités monétaires ont commencé à relever leurs taux, canalisant ainsi les flux monétaires vers l’épargne. Car comme le rappelle l’économiste Patrick Artus, leur mandat prévoit la maîtrise de l’inflation. Or pour la faire baisser, « il faut plus de chômage et moins de croissance… » prévient-il (dans Les Échos du 23 septembre). Reste à savoir jusqu’où ira cette hausse des taux d’intérêt. De son côté, le Gouvernement ne veut pas d’une mesure homogène, puisque « toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires », selon Bruno Le Maire.