La tentation de voir tous les salariés sur le pont, à leur poste de travail, peut être grande, surtout si des tensions se font jour pour les managers et les DRH, qui doivent gérer les exigences de performance de la direction et les demandes d’augmentation de salaires des syndicats, entre autres, sans oublier le nouveau casse-tête énergétique ni celui de la récession économique qui menace. Mais selon les données récoltées par le cabinet Gartner auprès de 400 organisations à travers le monde, le seul modèle qui, aujourd’hui, est de nature à permettre de surmonter ces obstacles repose sur la flexibilité. Autrement dit, l’hybridation des modes de travail, les collaborateurs pouvant choisir, tour à tour, de rester chez eux travailler ou d’aller au bureau. Reste, évidemment, à réussir à mettre en place un tel modèle. Ce qui n’est pas chose facile, comme l’ont signalé les professionnels que nous avons réunis lors d’une récente table ronde. Comment trouver la combinaison gagnante ? Pour Gartner, elle passe avant tout par une philosophie centrée sur l’humain. Si les espaces de bureaux doivent être repensés pour servir à de nouveaux usages, le management doit cultiver l’autonomie des équipes, la confiance envers elles et la bienveillance. Quant à la culture d’entreprise, elle doit mettre l’accent sur la collaboration intentionnelle. D’ailleurs, la recherche menée par Gartner montre que les organisations qui réunissent toutes ces conditions ont 3,8 fois plus de chances de bénéficier d’une performance accrue de la part de leurs salariés, 3,2 fois plus de chances de les fidéliser et 3,1 fois plus de chances de voir baisser le niveau de fatigue dans les équipes. Autant de promesses qui méritent bien de tenter de trouver la bonne réponse, propre à chaque organisation, en matière d’hybridation du travail.