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La Matmut signe un accord pouvoir d'achat après une négociation « flash »

À retenir | publié le : 21.11.2022 | Dominique Perez

Après un premier accord signé le 1er février 2022 par trois organisations syndicales (CFE-CGC, CFDT et CGC), prévoyant notamment une enveloppe générale de 2,7 % d’augmentation pour 2022 et une prime PEPA (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) de 700 euros, la direction de la Matmut a décidé, pour répondre aux enjeux posés par l’inflation galopante, de prendre de nouvelles mesures rapides. « Nous avons refusé une nouvelle négociation en avril, demandée par les organisations syndicales, car c’était trop proche du premier accord, mais nous avons organisé deux tours de table pour faire un point de la situation », explique Véronique Jolly, directrice générale adjointe du groupe Matmut, chargée des ressources humaines et des relations sociales. Pour revenir dès la rentrée avec des propositions présentées lors d’une négociation « flash », qui a débouché sur un nouvel accord le 19 septembre, également signé cette fois par la CGT. « Nous avons été attentifs aux évolutions législatives pendant l’été, concernant les mesures sur le pouvoir d’achat et la loi de finances rectificative. Nous avons voulu faire preuve d’une grande réactivité », poursuit la DRH. Dans le panier, et en complément de la PEPA, une prime de partage de la valeur de 900 euros net pour les collaborateurs présents depuis le 19 septembre. Ces 900 euros, prime au prorata temporis, sont versés au bout d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, et apparus sur la paie du mois d’octobre. Enfin, « nous avons également travaillé sur les garanties minimales de rémunération, c’est-à-dire les minima conventionnels internes, qui se situent déjà dans la fourchette haute du secteur de l’assurance, pour rehausser les planchers de manière cohérente », précise Véronique Jolly.

Autre mesure : l’augmentation du forfait mobilité durable, déjà en place depuis le précédent accord, mais qui est passé de 300 à 500 euros. « Nous nous sommes engagés dans un plan de mobilité durale, avec notamment une offre de covoiturage, cela nous paraissait logique d’augmenter aussi le forfait », poursuit-elle. Prochain dossier d’importance : la révision des salaires d’embauche dans les métiers cœurs de l’entreprise, pour faire face aux enjeux de recrutement et de fidélisation dans un secteur hautement concurrentiel. « Nous voulons veiller à l’équilibre avec les salaires de nos collaborateurs en poste, ne pas être dans la surenchère, mais nous recrutons environ 1 000 personnes par an, sur des bassins d’emploi dans lesquels d’autres acteurs, du tertiaire, de la banque et de l’assurance, sont fortement présents… », explique-t-elle. Remettre à plat la politique de rémunération, notamment en se dotant de nouveaux outils, permet une souplesse intéressante pour l’entreprise. « Nous travaillons de plus en plus à l’aide d’un “mix” salarial, avec des augmentations individuelles et générales et la prime de partage de la valeur, qui va devenir pérenne », détaille la DRH. Parallèlement, et toujours dans un objectif de fidélisation, « nous allons travailler également les parcours individuels des salariés pendant les trois premières années, pour maintenir une vigilance », souligne-t-elle. Enfin, autre élément d’attractivité non négligeable : une prime d’intéressement et de participation (d’un total de 19 millions d’euros en 2022), en hausse de 13,8 % par rapport à 2021…

Auteur

  • Dominique Perez