La part des salariés travaillant en horaires atypiques est, à 45 %, assez stable depuis plusieurs années, indique la Dares le 27 octobre 2022. Ces horaires touchent les salariés au moins une fois dans le mois : le soir (après 20 heures), la nuit (après minuit), le samedi ou le dimanche. Le travail le samedi est la forme la plus répandue, avec 36 % des salariés concernés. Le soir est à 25 % ; le dimanche, 20 % ; la nuit, 10 %. Derrière cette photographie de l’ensemble du salariat se nichent des inégalités entre catégories socioprofessionnelles. Les cadres, aux journées plus longues, restent davantage le soir (37 %). Les employés travaillent plus souvent le samedi (45 %) et le dimanche (27 %), en particulier les peu qualifiés. Les ouvriers sont plus souvent amenés à exercer de nuit (15 % contre 10 % en moyenne), ainsi qu’en horaires habituels alternés. Tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Les salariés sont particulièrement concernés dans l’hébergement-restauration : 65 % d’entre eux sont en horaires atypiques. Le phénomène est également majoritaire dans le commerce (59 %) et le transport-entreposage (56 %). Évidemment, il touche aussi les secteurs publics de la sécurité et des soins, qui doivent être assurés en continu. Enfin, ces horaires hors normes s’inscrivent dans des organisations souvent plus contraignantes : le temps est davantage contrôlé, les journées sont plus morcelées, tout comme les congés.