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Témoignages : Une stratégie gagnante pour les deux parties

Le point sur | publié le : 23.10.2022 | Adeline Raynal

Nagui Semanoune et Joshua Devayres sont tous deux partis en VIE. Un tremplin pour leur carrière, une bonne affaire pour l’entreprise.

Où étiez-vous en VIE ?

Nagui Semanoune : Après des études de commerce et une expérience de deux ans comme commercial en porte-à-porte à New York, j’y suis reparti en février 2018 pour Ullink, une start-up fintech qui commercialise des logiciels de finance. Mon rôle était d’appeler nos prospects (banques, cabinets de trading) pour organiser des rendez-vous avec les commerciaux, et au bout d’un an, je suis moi-même devenu commercial sur le terrain. Mon VIE s’est achevé fin 2019 et je travaille toujours pour la start-up.

Joshua Devayres : Je suis parti à Bombay, pour le groupe Pierre Fabre, d’avril 2017 à avril 2019. J’étais commercial marketing manager du bureau dermocosmétique d’Asie du Sud. Je rayonnais en Inde, au Bangladesh et au Pakistan. Dans chacun de ces pays, il y a un distributeur et mon rôle était de l’accompagner dans le développement de la marque. J’effectuais aussi un travail de reporting vers le siège social en France, pour chaque pays, j’indiquais les projets pour les prochains mois, les études cliniques, etc. Je m’occupais aussi de rechercher des distributeurs aux Maldives et au Sri Lanka.

Pourquoi ce VIE ?

N. S. : Je voulais travailler dans de bonnes conditions à l’étranger, et durant mes études en BTS, j’avais eu l’occasion d’écouter le témoignage d’un ancien étudiant parti en VIE comme commercial au Sénégal et ce récit m’avait énormément plu. Je savais que pour partir à l’étranger, la voie royale, c’était le VIE.

J. D. : J’ai découvert l’existence de ce VIE durant mon BTS au lycée Ozenne de Toulouse. J’y faisais des études tournées vers l’international. Je voulais vraiment avoir une expérience professionnelle de longue durée à l’étranger après mes études, et le VIE est la meilleure option, financièrement, mais aussi concernant l’assurance et l’intégration ! On part à l’étranger sereinement. C’est Business France qui paie en euros sur un compte français, et c’est non imposable. J’étais dans les locaux de Pierre Fabre, je gagnais plus de 3 000 euros net par mois car les grilles de salaire sont définies en fonction de l’éloignement et de la différence culturelle avec la France.

Comment l’aviez-vous trouvé ?

N. S. : C’est difficile… Il faut parfois faire plusieurs tentatives. Mais avoir une première expérience professionnelle aide à convaincre une entreprise. J’avais une expérience de deux ans. Je m’étais lancé seul, d’ailleurs. Je connaissais New York parfaitement, je parlais très bien l’anglais et j’avais affiné mes capacités de commercial.

J. D. : J’avais fait un stage puis un contrat d’alternance au sein du groupe Pierre Fabre et j’avais appris qu’ils envoyaient une quarantaine de VIE à l’année. Je me suis donc porté volontaire pour partir. Je visais l’Asie, et eux avaient besoin d’une personne en Inde.

Le recommanderiez-vous et pourquoi ?

N. S. : Oui ! Sur le plan professionnel, c’est la meilleure chose que j’ai pu faire. Ce qui est très bien, c’est qu’on est aidé pour payer le vol, accompagné pour obtenir les visas et le logement… Si j’avais pu, j’aurais fait deux VIE d’affilée ! Mais on est limité à un seul.

J. D. : Si on a l’opportunité d’un VIE, c’est quelque chose qui ne se refuse pas, aussi bien pour l’apport personnel que professionnel. J’étais dans un bureau en plein développement, je suis devenu multitâche. J’ai pris goût aux défis et j’ai appris à ne pas avoir peur de l’inconnu.

Savez-vous ce qui a motivé votre entreprise à vous y envoyer en VIE ?

N. S. : Je pense que c’est pour une raison fiscale, l’entreprise est gagnante aussi, elle peut envoyer un jeune diplômé d’au moins un bac+ 5, très motivé, pour beaucoup moins cher que ce que coûte un contrat d’expatriation. C’est le meilleur rapport qualité-prix pour une entreprise !

J. D. : L’entreprise pour laquelle on part travailler n’a pas de responsabilités en termes de salaire, d’assurance, de formalités administratives…

Considérez-vous que cette expérience en VIE vous a préparé à une expatriation plus longue ?

N. S. : Cela peut être un boost pour la carrière, et je pense que c’est une superbe expérience, surtout si on veut vraiment s’installer longtemps à l’étranger, durant trois à cinq ans au moins en plus de la durée du VIE.

J. D. : Oui ! Le VIE est le tremplin parfait pour une longue expatriation. Deux années sur place, cela permet vraiment de s’installer et d’être serein avant de se lancer dans une expatriation plus longue. Pour l’instant, je suis responsable export pour un groupe de dispositifs médicaux et bien que je sois basé à Paris, je voyage partout en Europe, jusqu’en Ouzbékistan !

Auteur

  • Adeline Raynal