En anglais, l’expression « going places » ne se réfère pas tant à un déplacement géographique qu’à un mouvement vers le haut, un succès professionnel. Et elle s’applique à merveille au volontariat international en entreprise (VIE), qui permet aux jeunes d’acquérir une expérience professionnelle à l’étranger mais surtout, de faire leurs premières armes dans le monde… du travail. Mieux encore, le VIE permet ensuite d’évoluer, dans nombre de cas, au sein même de l’organisation qui leur a fait confiance. Autant dire qu’il est aussi un outil de rétention des talents. À l’heure où ils sont rares sur le marché ou peu enclins à la fidélité, les DRH auraient intérêt à s’y intéresser de près. D’ailleurs, l’expression « going places » convient aussi parfaitement aux entreprises elles-mêmes. Certes, le marché français, assez étoffé, recèle des promesses pour nombre d’entre elles, mais pourquoi ne pas aller voir ailleurs ? Pourquoi ne pas conquérir d’autres marchés ? Les grands groupes ont bien sûr les moyens de s’adjoindre les conseils de juristes pour monter une filiale et d’envoyer des commerciaux chevronnés pour décrocher les premiers contrats, mais Saint-Gobain a toujours fait appel au VIE, tandis que certaines petites structures s’en servent aussi largement, voire fondent leur internationalisation sur ce dispositif. Alors que le contexte économique est de nature à rogner les marges, surtout des PME, le gouvernement a lancé un chèque Relance VIE jusqu’au 15 décembre. Pour leur donner les moyens d’aller plus loin.