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Canada : Des banques particulièrement « LGBT+ friendly »

À retenir | publié le : 23.10.2022 | Ludovic Hirtzmann

Plus que tous les autres secteurs d’activité, les banques canadiennes ont su créer les conditions pour intégrer les personnes LGBT+ dans leurs équipes. Et ce, depuis des années. Postes de responsables diversité et recrutement, avantages sociaux identiques et politique zéro tolérance en matière de discrimination sont désormais tenus pour acquis. Avec plusieurs enjeux en tête : attirer des candidats à l’embauche, dans un contexte très concurrentiel, puis fidéliser les talents, sans oublier de faire des affaires avec les personnes LGBT+.

Ainsi, la Toronto Dominion (TD) basée à Bay Street, l’équivalent de Wall Street, à Toronto, offre depuis près de 30 ans les mêmes avantages sociaux aux conjoints de même sexe. Elle promet également un environnement de travail sans discriminations. « La TD est prête à faire des affaires, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les clients LGBT+ le sachent. Tous les clients d’une institution financière veulent qu’on les accueille bien et que l’on prenne le temps de comprendre leurs besoins financiers, et ce, peu importe leur orientation sexuelle », assure le directeur de l’expansion des affaires LGBT+ de la filiale de Vancouver, Grant Minish, sur le site de l’entreprise. De même, sur son site Internet, où la diversité est largement mise en avant, la Banque nationale du Canada souhaite la bienvenue aux personnes LGBT+. « Nos avantages sociaux et notre plan de retraite prennent en compte les conjoints de même sexe depuis plus de 20 ans », indique-t-elle. Quant à la Royal Bank, plus grande banque du pays, elle participe entre autres au programme Start Proud, qui tient chaque année un congrès en direction des étudiants LGBT+. L’objectif ? Recruter de jeunes talents. Elle s’est également rapprochée de la Canadian Gay and Lesbian Chamber of Commerce (CGLCC), dont elle est l’un des partenaires fondateurs, en vue de voir les entreprises membres de la CGLCC devenir ses clientes. Et bien sûr, nombreuses sont les institutions financières qui affichent le drapeau arc-en-ciel sur leur façade.

Si la tradition est bien ancrée, les efforts ne peuvent que redoubler actuellement. En effet, le Canada connaît une forte pénurie de main-d’œuvre, avec plus d’un million de postes vacants. Il n’est donc pas question de se priver de talents potentiels. Et il n’est pas non plus question de perdre des salariés en raison d’un environnement discriminant. « Nous sommes actuellement dans une situation où tout salarié qui part est une catastrophe, ça vaut la peine d’investir pour les garder », a confié Patrick Desmarais, le président de la Fondation Émergence, une association québécoise de lutte contre l’homophobie, au quotidien québécois La Tribune, il y a peu. Selon ce dernier, il est fondamental que les DRH définissent des politiques claires contre la discrimination envers les personnes LGBT+, avec une tolérance zéro, mais aussi que les ressources humaines organisent régulièrement des formations pour sensibiliser l’ensemble du personnel à ces discriminations. Selon une récente étude de l’institut de sondage Léger Marketing, 65 % des personnes LGBT+ auraient été victimes de harcèlement au travail durant les cinq dernières années, contre 35 % pour les autres salariés.

Auteur

  • Ludovic Hirtzmann