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Sur le terrain

Attractivité : Beager revoit sa politique salariale pour recruter et fidéliser

Sur le terrain | publié le : 10.10.2022 | Dominique Perez

Augmentations de 10 % à 15 % pour les salariés en poste, plans d’épargne retraite et salariale, prime d’intéressement… La start-up Beager veut faire la différence sur un marché de l’emploi très tendu.

Jeune pousse spécialisée dans la mise en relation des salariés ou travailleurs indépendants avec des entreprises par le biais d’outils digitaux qu’elle conçoit, Beager, passée de 3 à 12 salariés cette année, fait face à un marché de l’emploi très tendu. La start-up a donc décidé de mettre en place une politique salariale susceptible d’assurer son avenir. « Pour certains types de métiers, qui concernent par exemple la conception d’outils digitaux, les rémunérations proposées ont beaucoup évolué depuis un an, avec jusqu’à 20 % ou 30 % de salaire en plus », constate Charly Gaillard, fondateur et dirigeant de l’entreprise. Ce qui le met face à un risque de déséquilibre entre ses salariés… « Les derniers arrivés sont mieux payés que les plus anciens. Nous avons donc réfléchi à la mise en place d’une sorte de “prime à la fidélité” et revu notre politique salariale », poursuit-il. Augmentation des salaires fixes de 5 % à 10 %, ciblée en fonction de l’ancienneté, mise en place d’un plan d’épargne entreprise et d’un plan d’épargne retraite, prime d’intéressement correspondant à 10 % du salaire brut (sans charges sociales pour les petites structures), abondement par l’entreprise de deux fois 2 500 euros sur chaque plan… « Nous incitons ainsi nos salariés, d’une moyenne d’âge de 30 ans, à épargner, alors qu’ils n’ont pas toujours ce réflexe », explique le chef d’entreprise.

Compenser l’investissement en temps

Réduire les écarts de rémunération n’est cependant pas la seule préoccupation de l’entreprise, qui a également décidé, afin de répondre aux aspirations de plus en plus fortes des jeunes recrues, de proposer davantage de temps libre. « Les dispositions du forfait jours défini dans notre convention collective, celle du Syntec, qui prévoit la prise de jours de repos supplémentaire en RTT, concerne essentiellement des cadres ayant un très haut niveau de responsabilité. Or nous considérons que tout le monde est responsabilisé aujourd’hui et que personne ne compte véritablement ses heures. Nous avons donc décidé d’étendre le forfait jours à tous nos salariés, et de financer ainsi dix jours de repos par an en RTT », détaille-t-il. Le cadre de travail a été également repensé, avec un changement de locaux incluant salle de sport et cours de théâtre. Une quasi-obligation aujourd’hui… « Nous n’avons pas le choix et nous nous devons de répondre à des aspirations qui ont fortement évolué », conclut Charly Gaillard.

Auteur

  • Dominique Perez