Pour 58% des Européens interrogés, les immigrés ne prennent pas les emplois des travailleurs nationaux, rapporte le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) en reprenant une étude de la Commission européenne menée en 2017. Dans le détail, ces perceptions dépendent des caractéristiques des répondants. Elles sont plus négatives parmi les plus âgés, les moins éduqués, les inactifs, les chômeurs et ceux qui rencontrent des difficultés financières. Ainsi, le pourcentage est 3 points au-dessus de la moyenne pour ceux qui sont satisfaits de leur vie, tandis qu’il est de 20 points en dessous pour ceux qui n’en sont pas satisfaits. Par ailleurs, pour plus de sept répondants sur dix (72%), l’immigration facilite les recrutements pour les secteurs en manque de main-d’œuvre. Les opinions sont également positives sur d’autres sujets, comme l’enrichissement de la vie culturelle nationale, mais plus négatives sur la criminalité et l’accès à la protection sociale.