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RSE : Deux tiers des aidants jugent qu’ils ne sont pas suffisamment accompagnés par les entreprises

À retenir | publié le : 10.10.2022 | L. Z.

Selon l’enquête consacrée à la problématique de l’aidance et à sa perception, réalisée par l’Observatoire Cetelem, avec Harris Interactive et Tilia, start-up spécialisée dans l’accompagnement des aidants, le phénomène de l’aidance est de plus en plus répandu, puisqu’une personne sur cinq (20 %, et jusqu’à 28 % chez les 18-24 ans) déclare venir en aide à un proche de manière régulière et fréquente pour les tâches du quotidien. L’aidance touche l’ensemble des catégories de revenus dans des proportions similaires (19 % des personnes ayant des revenus faibles et 21 % ayant des revenus moyens ou élevés). En effet, lorsque l’on choisit d’être aidant, c’est davantage pour des raisons humaines que financières : 40 % des aidants s’acquittent de ce rôle principalement pour des motifs émotionnels, pour éviter à leur proche de devoir quitter son domicile, quand seuls 16 % mentionnent le faire essentiellement par manque de ressources financières. Il est à noter que 60 % des aidants remplissent ce rôle avec plaisir, alors que 40 % éviteraient de le faire s’il pouvait en être autrement. Mais surtout, malgré la prégnance du phénomène, seuls 27 % des répondants s’estiment bien informés sur le statut d’aidant, et 34 % pensent que les aidants sont bien informés sur leurs droits. Et alors même qu’ils sont les premiers concernés, les aidants eux-mêmes ne sont que 40 % à se considérer bien informés sur leurs droits, qu’il s’agisse des aides financières qui leur sont accessibles, des sources d’informations disponibles ou des formations existantes sur le sujet. Enfin, les aidants sont 66 % à estimer ne pas être assez accompagnés par les entreprises et 61 % par l’État. De fait, aucun acteur ne paraît accompagner suffisamment les aidants, selon plus de six personnes interrogées sur dix, qu’il s’agisse des professionnels de santé, de l’entourage familial ou des associations. Quant à l’état ou les employeurs, moins de 30 % des personnes interrogées jugent qu’ils accompagnent bien les aidants à l’heure actuelle (29 % pour l’état, 27 % pour leur employeur et 23 % pour les entreprises d’une manière générale). Dans la plupart des cas, les trois principales difficultés rencontrées par les aidants sont la charge mentale et le stress (40 %), la fatigue physique (34 %) et le coût financier (31 %). Dans le domaine professionnel, les trois principales difficultés évoquées par les aidants actifs sont la progression dans leur carrière (81 %), pouvoir continuer à travailler (78 %) et faire accepter leur statut d’aidant (77 %). D’autant que 58 % des salariés aidants déclarent avoir déjà dû prendre un congé imprévu en raison de leur accompagnement d’un proche, aménager leurs horaires (49 %) ou poser des arrêts de travail (44 %). Les aidants actifs attendent donc des entreprises des horaires plus flexibles (41 %), une diminution de leur temps de travail (37 %) et des jours de congés supplémentaires (35 %).

Auteur

  • L. Z.