En 2021, les tensions sur le marché du travail atteignent leur plus haut niveau depuis 2011, indique la Dares le 8 septembre 2022. D’un côté, la reprise de l’activité après les confinements de 2020 se traduit par une hausse du PIB de 6,8 %. De l’autre, l’emploi salarié privé augmente de 3,3 % et le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A diminue de 12,4 %. En conséquence, sept métiers sur dix (représentant les deux tiers de l’emploi) se trouvent en tension forte ou très forte, contre six sur dix l’année précédente. Les secteurs les plus concernés sont d’abord l’industrie et le BTP, puis, dans une moindre mesure, le tertiaire et l’agriculture. Les conditions de travail physiquement contraignantes (chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons) expliquent en partie les difficultés de recrutement, ainsi que l’inadéquation géographique entre l’offre et la demande de travail (plus particulièrement en Bretagne et notamment l’agro-alimentaire du Finistère). De plus, la plupart des professions exigent des compétences et des formations spécifiques.