Pourquoi attendre le 8 mars pour parler des femmes ? Nous leur consacrons plusieurs pages dans ce numéro, qui sont autant d’appels du pied aux DRH. D’une part pour lutter contre les violences conjugales, qui, au-delà de l’impact dévastateur sur les victimes, ont aussi un effet délétère sur l’entreprise. D’autre part sur la maternité, qui reste encore un écueil pour la carrière des femmes, leurs augmentations salariales ou tout simplement leur embauche. Combien de regards se sont détournés d’une femme qui voulait elle-même cacher les effets physiques des violences perpétrées contre elle ? Combien de sourcils levés à l’annonce d’une grossesse ? Malgré diverses lois visant à leur faire la place qu’elles méritent au travail, le compte n’y est toujours pas, en particulier en ce qui concerne l’obligation d’attribuer à une femme de retour de congé maternité la même augmentation collective que le reste de l’équipe à laquelle elle appartient. Trop souvent encore invisibles dans les organisations, ces femmes, telle une armée des ombres, ont pourtant, en cette période troublée, beaucoup à apporter aux organisations. Ne serait-ce que leur résilience… Nous terminons ce numéro par une chronique, qui défend l’idée de mettre en place des processus, afin d’élargir l’autonomie des équipes et de percevoir « la manière dont ces libertés et ces talents s’articulent pour la réussite d’un projet commun ». En substance, nous disons aussi que la liberté et la reconnaissance des femmes seront celles de tous.