Il existait peu d’études d’impact sur la formation en France, jusqu’à cette publication de la Dares, le 17 août 2022. Grâce à une base de données gigantesque, les chercheurs ont comparé plus d’1,2 million de demandeurs d’emploi entrant en formation entre 2017 et 2019 avec des demandeurs d’emploi non formés ayant des caractéristiques similaires. Résultat : l’effet estimé est « positif et significatif » : la probabilité d’obtenir un emploi durable (supérieur à six mois) dans les deux ans suivant l’entrée en formation est plus de 9 % supérieure à celle des demandeurs d’emploi non formés. Ce sont les demandeurs d’emploi de « longue durée » (ici inscrits depuis plus d’un an) qui bénéficient du levier le plus fort : l’écart du taux de retour à l’emploi entre formés et non-formés à 18 mois atteint 13,6 %. En seconde position arrivent les personnes souffrant de handicap, avec 12,2 %. Ce résultat, avance la Dares, « peut être rapproché des conclusions de la littérature internationale, qui observe des rendements de la formation plus élevés pour les personnes les plus éloignées de l’emploi ». En parallèle, les embauches sont favorisées à tous les niveaux de diplôme. Le taux de retour à l’emploi des personnes avec un diplôme inférieur au bac est augmenté de 9,6 %, soit un niveau proche des 9,3 % pour les diplômés du supérieur. Les politiques en faveur de la formation sont donc confortées, notamment le « Plan d’investissement dans les compétences », lancé en 2018 et doté de près de 15 milliards d’euros sur cinq ans.