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Les clés

La chaîne de valeur segmente les risques professionnels

Les clés | Tendance éco | publié le : 05.09.2022 | Alain Roux

Comment la répartition du travail entre donneurs d’ordre et sous-traitants change-t-elle les conditions de travail ? C’est la question posée par une étude de la Dares, publiée le 9 août 2022, à partir d’un double constat. D’une part, les établissements en haut de la chaîne de sous-traitance "emploient le plus de salariés très qualifiés", et plus on descend dans la chaîne, "plus les établissements emploient des travailleurs peu ou pas qualifiés", avec une surreprésentation d’ouvriers. D’autre part, "les donneurs d’ordre, de par leur position de domination, pèsent sur les coûts des sous-traitants, ce qui contraint leurs conditions économiques et notamment les rémunérations qu’ils versent à leurs salariés". Résultat : les salariés sous-traitants sont plus exposés que ceux des donneurs d’ordre aux risques physiques et au manque d’autonomie dans le travail, à une intensité du travail, à des problèmes d’insécurité de l’emploi ainsi qu’à des horaires pénibles. Mais de leur côté, les salariés des donneurs d’ordre sont plus exposés que ceux des sous-traitants à des facteurs de charge mentale, à des horaires de travail "débordants", au sentiment de réaliser les tâches les moins valorisantes et aux exigences émotionnelles… Environ 4 entreprises sur 10 sont concernées par ces relations : 13,5 % des entreprises sont uniquement donneurs d’ordre dans leur activité principale, 11,1 % sont uniquement preneurs d’ordre, 16,8 % sont les deux à la fois.

Auteur

  • Alain Roux