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L’émancipation de la jeunesse empêchée par le Covid

Les clés | Tendance éco | publié le : 29.08.2022 | Alain Roux

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L’émancipation de la jeunesse empêchée par le Covid

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Certains rêvent d’une jeunesse éternelle. Depuis la crise Covid, les jeunes européens s’inquiètent plutôt de ne pas en sortir, selon un rapport de la Commission européenne, publié le 12 juillet. Quelque 65 % d’entre eux étaient en « risque de dépression » en 2021, fragilisés non seulement par les restrictions de liberté mais aussi par « les possibilités limitées d’éducation et de travail. » Car les jeunes ont davantage été « confrontés au chômage ou à une réduction forcée des heures de travail » que leurs aînés. De quoi ralentir leur parcours d’émancipation, marqué par différentes étapes. Dans tous les pays membres, la majorité légale démarre à 18 ans. Elle précède l’âge moyen du premier emploi, à 21 ans. Mais le « sentiment d’être un adulte » n’arrive qu’à 22 ans pour les femmes et 25 ans pour les hommes. Ce décalage « fait partie des tendances à plus long terme des conditions du marché du travail auxquelles sont confrontés les jeunes, leurs trajectoires devenant moins linéaires et prévisibles », avec une expérience forgée au cours de stages et de CDD et parfois d’aller-retour en formation. Le départ du domicile parental n’intervient que plus tard, à 26,5 ans en moyenne, avec, là aussi, des phénomènes d’aller-retour pour une génération dite « boomerang ». Par rapport à ces moyennes européennes, la jeunesse française est mieux lotie. Si le premier emploi arrive également vers 21 ans, le sentiment d’être un adulte est plus précoce : 20 ans pour les femmes et 21 ans pour les hommes. Et le départ du domicile parental intervient à 24 ans.

Auteur

  • Alain Roux