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Sur le terrain

« Les choses bougent grâce à l’impulsion des marchés publics »

Sur le terrain | publié le : 25.07.2022 | L. T.

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« Les choses bougent grâce à l’impulsion des marchés publics »

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Administrateur de la Fédération des entreprises de la propreté (FEP) Ouest depuis quatre ans et président depuis un an, Jean-Maxime Brodin est gérant de sociétés de propreté dans l’ouest de la France. Il milite pour le travail en journée et en continu.

La FEP encourage depuis plus de dix ans à travailler en journée, pourquoi ?

Le but est d’améliorer la qualité de vie au travail de nos collaborateurs, ce qui est essentiel pour nos entreprises, confrontées à des difficultés de recrutement. Sans cela, nous ne pourrons pas aller chercher les profils souhaités. Dans l’Ouest, cela fait effectivement des années que nous travaillons sur le sujet.

La situation a-t-elle évolué ?

Nous avons été la première région de France dans laquelle la démarche a été effectuée et les collectivités et les entreprises clientes ont compris l’intérêt en termes de qualité de vie au travail, mais aussi de plus grande proximité. Dans les bureaux, quand les agents d’entretien sont là, on peut leur demander de nettoyer une salle qui n’était pas prévue, car une réunion y a été calée à la dernière minute, ou de remettre du papier dans la photocopieuse… Les choses ont vraiment bougé grâce à l’impulsion des marchés publics de Bretagne, des Pays de la Loire et de la métropole nantaise qui sont vraiment des acteurs du travail en journée. Cela se diffuse désormais au-delà des marchés publics, dans le privé. Ailleurs en France, les choses bougent depuis dix ans mais moins rapidement, car moins de marchés publics inscrivent l’obligation du travail en journée… Les marchés publics représentent 25 % de notre secteur d’activité. Nous les incitons à signer la charte rédigée il y a dix ans et nous organisons des évènements pour leur montrer que l’intérêt va bien au-delà de la QVT des agents. Il leur permet aussi de mettre en place une action RSE avec un partenaire extérieur.

La crise sanitaire a-t-elle permis un changement de regard sur ces travailleurs ?

Elle a beaucoup aidé. Il fallait que notre action soit visible, que tout le monde voie la désinfection des points sensibles, alors qu’avant, il ne fallait pas nous voir ! Nous allons relancer des actions dès septembre dans toute la France pour rappeler l’intérêt du travail en journée et en continu. Les difficultés de recrutement peuvent accélérer les changements. Mais nous devons accompagner les clients, car une fois la décision prise, l’application n’est pas toujours facile : il faut les aider à montrer que les bénéfices sont aussi pour leurs collaborateurs.

Auteur

  • L. T.