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Les employeurs remboursent de plus en plus les mobilités douces

Les clés | publié le : 25.07.2022 | Alain Roux

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Les employeurs remboursent de plus en plus les mobilités douces

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Inciter les salariés à abandonner leur voiture individuelle pour se rendre au travail. C’est ce que permet le forfait mobilités durables (FMD), instauré par le ministère de la Transition écologique, en mai 2020, en plein déconfinement. L’employeur verse le plus souvent un montant forfaitaire, conditionné à une simple attestation sur l’honneur et bénéficie d’une exonération de cotisations sociales sur ces remboursements. En 2022, 38 % des organisations interrogées l’ont déployé de manière facultative, selon le 2e baromètre du FMD, soit une hausse de 12 points par rapport à 2021. Ce résultat jugé « encourageant » par le ministère est porté par les politiques de RSE (pour 68 % des entreprises) et les attentes des salariés en matière d’environnement et de pouvoir d’achat (62 %). La quasi-totalité des forfaits sont ouverts au vélo, plébiscité aussi bien en ville qu’à la campagne, et environ la moitié au covoiturage. Mais même la marche peut être couverte par le forfait versé au salarié (8 % des entreprises concernées), mobilité la plus « douce » possible. Les employeurs vont ici plus loin que les pouvoirs publics, car l’exonération de cotisations ne s’applique pas à ce mode. En France, chaque personne parcourt aujourd’hui en moyenne 50 kilomètres, majoritairement en voiture, contre 4 à 5 kilomètres de marche il y a 200 ans, selon le dernier Atlas des mobilités de la Fondation Heinrich Böll. Cette histoire est celle d’une grande accélération, avec le développement du chemin de fer au XIXe siècle, puis le tout-automobile dans les Trente glorieuses, et enfin, la démocratisation de l’avion, qui atteignent aujourd’hui leurs limites.

Auteur

  • Alain Roux