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Mécénat de compétences chez EDF : Illuminer le quotidien des plus fragiles

Le point sur | publié le : 18.07.2022 | N. T.

 

À travers sa fondation, le groupe EDF participe à l’électrification dans le monde. En France, son implication dans le mécénat scientifique a permis de nombreuses avancées dans le secteur culturel, médical ou du handisport.

Un milliard de personnes vivent privées d’électricité dans le monde. Chaque année depuis 2010, 70 salariés du groupe EDF sur 220 formés interviennent au titre du mécénat de compétences dans les zones où le manque de ressources empêche l’accès aux biens essentiels et au développement.

« Nous finançons des installations électriques – des panneaux photovoltaïques, la plupart du temps – et nous envoyons des salariés pour instruire le dimensionnement technique du projet. Ils encadrent les prestataires sur place et forment les populations locales pour assurer la pérennité des opérations », explique Laurence Lamy, déléguée générale de la fondation EDF.

Qu’elles se déroulent en Afrique, en Asie du Sud-Est ou en Amérique latine, ces missions durent en moyenne deux semaines et sont effectuées en général par une équipe de deux personnes : un technicien cadre ou un agent de maîtrise et un gestionnaire de projets, avec l’aval de leur manager. Malgré leur absence dans une équipe, leur supérieur peut y trouver un intérêt. « Nous profitons de ces missions pour observer les compétences des salariés et élaborer des certificats de compétences. C’est aussi, pour les managers, un levier de reconnaissance à côté des éléments classiques de rémunération », relève-t-elle. La moitié des salariés engagés ont moins de 40 ans. « Les grandes entreprises comme les nôtres ne sont pas forcément en capacité d’offrir tout de suite des solutions d’expatriation aux jeunes. C’est une occasion exceptionnelle de les exposer à l’international », poursuit Laurence Lamy. Pour répondre aux attentes des autres collaborateurs du groupe – ils sont plus de 167 000 dans le monde – qui n’auraient pas les compétences pour partir sur ces projets encadrés par la fondation, cette dernière propose aussi des congés solidaires.

Aider les grands brûlés

En France, la fondation adossée au fournisseur d’électricité a développé une singularité. Elle met à disposition depuis plus de 30 ans ses chercheurs en R&D pour des missions de mécénat de compétences scientifiques. Dévolu à l’origine au patrimoine, pour restaurer les objets du Titanic ou modéliser les vestiges du phare d’Alexandrie, il est aujourd’hui davantage orienté vers les domaines de la santé et de l’handisport. « L’ingénierie ou l’exploitation des centrales font appel à nombre de compétences qui permettent d’agir pour l’intérêt général, explique la déléguée générale, en donnant l’exemple de la mécanique des fluides dans le secteur médical. Nous avons ainsi pu réaliser un mécénat de compétences scientifiques au profit du traitement des grands brûlés pour l’hôpital Saint-Louis, à Paris. » L’objectif de ce projet était de maîtriser le risque d’infection pour ce public particulièrement fragile en étudiant la circulation des bactéries dans l’espace. Des chambres ont été conçues pour limiter les risques de contamination, notamment grâce à un plafond soufflant. Un brûlé à 95 % a ainsi pu recevoir une greffe totale de peau et être sauvé, une première mondiale.

Un outil de simulation virtuelle, utilisé pour faciliter les déplacements dans les centrales, a également été adapté pour aider le musée de Cluny, à Paris, à concevoir son accessibilité aux personnes en fauteuil roulant. « C’est très riche pour les deux univers. En participant à ces projets, nous progressons souvent dans nos techniques », conclut Laurence Lamy.

Quelle est la différence entre mécénat de compétences et pro bono ?

Le pro bono, contraction latine de « pour le bien public », désigne l’engagement volontaire et gratuit de personnes qui mettent leurs compétences professionnelles au service d’une personne physique ou morale qui n’a pas les moyens d’y accéder. Il regroupe à la fois le mécénat de compétences, consistant à mettre à disposition les compétences professionnelles ou humaines des salariés sur leur temps de travail, et le bénévolat de compétences qui se rapporte à des missions sollicitant spécifiquement les compétences du volontaire, mais effectuées sur le temps personnel.

Auteur

  • N. T.