Fini les pieds en éventail sur la plage. Plus question de bronzer idiot. Certains sont passés aux vacances équitables et au tourisme responsable. Il s’agit de s’assurer que l’argent dépensé – de préférence à l’autre bout du monde – profite avant tout à la communauté locale qui accueille et que l’empreinte sur place soit la plus limitée possible. Puis est venu le congé solidaire (marque déposée de l’association Planète Urgence, qui a forgé le concept au début des années 2000). Il séduit de plus en plus de salariés, en quête de sens et d’action en matière de lutte pour le développement, et de plus en plus d’entreprises, qui y voient un moyen de faire vivre leur responsabilité sociale, en permettant aux collaborateurs de prêter main-forte, le temps des congés payés, à des projets de développement. Mais au-delà de la satisfaction des collaborateurs et des DRH, qui peuvent ajouter cet élément à leur éventail d’avantages pour attirer les jeunes ou fidéliser les salariés, quel est l’impact de ces engagements pour les pays en développement ? Certes, il ne faut pas espérer sauver le monde en deux semaines. Cette nouvelle forme de coopération Nord-Sud a forcément ses limites. Mais comme le colibri de la fable, qui jette quelques gouttes d’eau avec son bec pour tenter d’éteindre un incendie qui le dépasse, chacun peut faire sa part.