À l’occasion de l’anniversaire de la loi du 10 juillet 1987 en faveur de l’emploi des personnes handicapées, Christophe Roth, le président de l’Agefiph (Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), s’est certes félicité des changements de pratiques dans le monde du travail et d’une nouvelle approche culturelle de la question du handicap, mais il a surtout estimé que ces avancées devaient s’accélérer. De fait, aujourd’hui, près de 500 000 personnes handicapées sont à la recherche d’un emploi, leur taux de chômage est deux fois plus élevé que la population active générale et leur taux d’emploi dans le privé progresse trop lentement, a-t-il déclaré, pour indiquer qu’il avait pour ambition de le faire évoluer au-delà des 4 % d’ici à 2024. De fait, alors que la loi fixe à toute entreprise et tout établissement public d’au moins 20 salariés une obligation d’emploi de 6 % de personnes handicapées, le taux d’emploi direct, en deçà de 2 % avant la loi de 1987, n’est que de 3,5 %, selon les dernières données disponibles. Parmi les avancées, le développement des contrats en alternance et de l’apprentissage.