Le cabinet WTW vient d’actualiser ses chiffres sur l’absentéisme, selon une étude fondée sur l’observation de 340 000 salariés issus de près de 700 entreprises sur une période de cinq ans et une enquête auprès de plus de 1 000 salariés menée en début 2022. L’année 2021 confirme la tendance à la hausse de l’absentéisme constatée ces dernières années – et même son accélération. Ainsi, entre 2017 et 2021, le taux d’absentéisme a augmenté de + 37 % au sein des entreprises françaises, et 31 % des salariés ont posé au moins un arrêt dans l’année en 2020 (34 % en 2020, y compris les arrêts de travail dérogatoires). Les secteurs les plus touchés sont, comme les années précédentes, les établissements de santé, le transport et la logistique. La durée moyenne annuelle d’absence d’un salarié en 2021 s’établit à 54 jours. En outre, les non-cadres sont deux fois plus affectés que les cadres depuis le début la crise sanitaire. Enfin, et surtout, l’absentéisme chez les jeunes a progressé de 54 % en cinq ans, contre une hausse comprise entre 25 % et 35 % sur la même période pour les autres tranches d’âge. L’absentéisme – et son corollaire plus complexe à mesurer, le présentéisme – est l’une des conséquences les plus visibles d’un environnement potentiellement anxiogène pour les salariés, conclut WTW.