Les plans de relance post-covid « offrent l’occasion exceptionnelle d’introduire des réformes qui s’attaquent aux inégalités persistantes », comme une fiscalité plus progressive, mais elles nécessitent « une adhésion forte de la part des citoyens », estime l’OCDE dans une étude de juin 2022. La tolérance à l’égard des inégalités de revenu « a légèrement augmenté, à mesure que les individus se sont adaptés à des niveaux d’inégalités plus élevés au fil du temps ». La part des individus convaincus que les écarts de revenus dans leur pays étaient trop élevés est ainsi passée de 44 % au moment de la crise de 2008 à 39 % en 2017-2019. Ces représentations sont liées en partie aux intérêts individuels. La demande en faveur d’une intervention des pouvoirs publics, par la redistribution, diminue à mesure que leurs propres revenus augmentent : les individus dont les revenus sont élevés tolèrent des inégalités plus fortes. À l’inverse, les personnes qui se sentent plus pauvres que la moyenne soutiennent davantage les politiques de redistribution.