Près des trois quarts des employeurs rencontrent des difficultés de recrutements. Pour les expliquer, ils évoquent de manière quasi unanime la pénurie de personnes qualifiées pour le poste et, dans une moindre mesure, le « salaire insuffisamment attractif » (26 % des cas), ainsi que les « conditions de travail jugées difficiles » (15 %), indique la Dares, le 22 juin 2022. Pour cette dernière réponse, les industries agricoles et alimentaires, les hôtels-cafés-restaurants, les transports ainsi que le médico-social sont les secteurs les plus concernés. Ce sont principalement les contraintes physiques (exposition à au moins un facteur) et temporelles (travail de nuit et surtout, horaires imprévisibles) qui éloignent les candidats. En matière de facteurs psychosociaux, ce sont le travail dans l’urgence, les tensions avec le public et surtout le « travail empêché » (c’est-à-dire « le sentiment de ne pas pouvoir faire un travail de qualité »), qui constituent un handicap pour attirer des candidats. L’écart de difficultés de recrutement est de plus de 30 points entre les établissements qui affirment ne pas avoir de salariés affectés par un sentiment de « travail empêché » (59 %) et ceux qui en comptent plus de la moitié (92 %). Les difficultés de recrutement sont d’autant plus sérieuses pour l’entreprise qu’elle peine à fidéliser : une sur quatre indique avoir « des difficultés à retenir certaines catégories de personnel ». Or ces problèmes de fidélisation sont également liés aux conditions de travail.