Utiliser la donnée pour optimiser l’efficacité marketing ? Cela a certes été la base d’Ekimetrics, cofondé en 2006 par trois spécialistes de l’analyse statistique. Mais le cabinet de conseil parisien, qui compte aujourd’hui 350 salariés, s’est vite positionné pour veiller à ce que le développement des algorithmes et de l’intelligence artificielle soit au service du bien commun. « La RSE a toujours fait partie de notre ADN, précise ainsi Théo Alves Da Costa, en charge de l’intelligence artificielle durable et climat. Mais depuis deux ans, nous voulons aller plus loin. »

Pour ce faire, Ekimetrics veut obtenir la certification B Corp et adopter la qualité d’entreprise à mission. Ses spécialistes font partie de la communauté « Data for good », et mettent leurs compétences au profit de la résolution de problèmes sociaux. Enfin, le cabinet a rejoint la Convention des entreprises pour le climat et ses dirigeants participent, comme plus d’une centaine d’autres, à des séances de réflexion afin de mieux aligner les activités des entreprises sur la lutte contre le dérèglement climatique.

Autant d’engagements qui ont accéléré la transformation même du cabinet. Non seulement la DRH a sensibilisé les équipes, avec l’aide de Vendredi, un cabinet qui fournit une plateforme en ce sens, mais en plus, Ekimetrics a fait évoluer sa gamme de produits. « À partir de l’analyse de données, notre cœur de métier, nous proposons désormais des outils permettant aussi bien d’optimiser la réduction de la consommation énergétique des bâtiments, de pratiquer l’écoconception de nouveaux produits, de prévoir la demande pour éviter de jeter que d’effectuer des estimations rapides de bilan carbone. Le tout pour aider les entreprises à prendre les bonnes décisions », détaille Théo Alves Da Costa. Au point, dans certains cas, de déclencher des discussions serrées avec des clients à propos de projets qui s’éloignent de la philosophie d’Ekimetrics… « Nous avons ainsi dit non à deux projets cette année pour des raisons écologiques. Nous avions la stabilité financière pour le faire, certes, mais il s’agit pour nous d’être en accord avec nos principes », précise-t-il. Et les salariés ont apprécié. « Ils sont particulièrement fiers de la prochaine certification B Corp, mais surtout, le fait que la direction ait expliqué pourquoi elle avait refusé certains contrats les a confortés dans le fait que l’engagement n’est pas du “washing” », se réjouit Théo Alves Da Costa.