La Maison des réfugiés, ouverte en 2019, est un lieu ressources et il n’a jamais aussi bien porté son nom qu’aujourd’hui. Les réfugiés viennent y chercher de l’aide pour trouver un emploi, y compris sous forme d’accompagnement à l’emploi et de formation… Très mobilisés sur l’Ukraine, nous avons déjà accueilli près de 7 000 Ukrainiens dans nos dispositifs.
Les précarités ne s’opposent pas et l’hospitalité ne se divise pas. Cet après-midi, par exemple, nous recevons des Ukrainiens, mais aussi des personnes qui viennent de la Corne de l’Afrique. La solidarité envers les Ukrainiens est extrêmement louable. Et pour la première fois, une directive européenne plus dérogatoire que ce qui se passe pour les autres publics a réussi à être appliquée. Profitons de cela pour montrer que nous sommes en capacité de bien accueillir et appliquer ce droit atypique à toute personne, qu’elle fuie la guerre d’Ukraine ou d’un autre pays, ou des conditions climatiques ou économiques difficiles.
Cet engagement semble plus fort et plus durable. Cela va nous donner la possibilité de nouer davantage de partenariats et d’expliquer ce que nous faisons. Quand je vois qu’Acadomia, par exemple, nous a dit, dès l’arrivée des premiers Ukrainiens, « nous allons faire des cours de français dans vos centres d’hébergement pour aider à l’apprentissage de la langue », j’en ai été ravi. De nombreuses entreprises se sont manifestées. Ce que nous faisons pour des Ukrainiens, nous devons pouvoir le faire pour des Russes qui fuient le régime politique en place ou pour des Afghans. Cet après-midi, ces gens sont venus expliquer qu’ils ont un savoir-faire, qu’ils ne partent pas de rien, qu’ils ne viennent pas pour consommer des aides sociales et que leur passé professionnel peut être mis au service d’une expérience en France, quelle que soit la durée du séjour.
