Que change l’article du Code du travail modifié le 31 mars 2022 et élargissant la notion de harcèlement sexuel au travail ? Pas grand-chose, selon certains… Il n’empêche que DRH et managers doivent désormais faire la chasse aux propos et comportements à connotation sexiste. D’autant que selon une étude, 38 % des personnes interrogées ont entendu des propos comme : « Oh là là, elle est hystérique », pour ne citer qu’un des plus « polis »… Au-delà d’une démarche éthique et égalitaire, visant à respecter l’ensemble des salariés et salariées, se conformer à la loi revêt, pour les entreprises, des enjeux plus larges. Car les personnes qui sont la cible de ces propos et comportements, de même, d’ailleurs, que celles qui en sont témoins, en tirent des conclusions néfastes pour la bonne marche de l’entreprise. Les unes préfèrent, même de manière inconsciente, se recroqueviller et n’exploitent pas tout leur potentiel. Les autres s’interrogent sur les valeurs de leur employeur et si ces valeurs ne sont pas en harmonie avec les leurs, se désengagent. À l’heure où les organisations font face à de multiples défis – difficultés dans le recrutement et la fidélisation et nécessité d’une performance accrue pour gagner en compétitivité et en pérennité, entre autres – s’il fallait trouver une raison supplémentaire de veiller à ce que la culture d’entreprise s’assainisse, la voici. D’ordre opérationnel, c’est l’autre versant RH de la lutte contre les propos sexistes au travail.