Faudra-t-il, dans les années à venir, que les spécialistes RH élaborent une stratégie pour l’onboarding des robots et des cobots dans l’entreprise ? Sans doute, d’autant que les humains devront apprendre à travailler à côté et en partenariat avec les machines. Ne l’ont-ils pas toujours fait depuis la Révolution industrielle ? À ceux qui craignent une invasion, d’autres répondent « intercession ». Robots, cobots, de même qu’exosquelettes, algorithmes et intelligence artificielle intercèdent en effet, en aidant les salariés dans leurs tâches les plus dures, les plus ingrates, les plus répétitives, de la chaîne de montage à la comptabilité en passant par le travail dans les entrepôts. À l’heure où l’on met l’accent sur les conditions et la qualité de vie au travail, cela ne peut être qu’une bonne chose, de même qu’en cette période de tension sur les recrutements. Mais les RH doivent d’abord mettre en avant auprès des salariés les avantages – en matière de santé et de productivité – que ces outils technologiques procurent. C’est donc un nouveau narratif, large, honnête et transparent, qu’il faut construire en s’appuyant aussi sur une nouvelle gouvernance vis-à-vis des robots et cobots. Ensuite, proposer des formations pour permettre aux salariés d’agir avec ces outils et les maîtriser plutôt que les subir. Car face aux craintes de destructions d’emplois, rendre la technologie attrayante est sans doute la seule façon de conserver la confiance et l’engagement des salariés.