logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

À retenir

Emploi : Les jeunes sortis de l’école en 2017 mieux insérés malgré le coup d’arrêt du Covid

À retenir | publié le : 30.05.2022 | L. Z.

Plus diplômée, la génération entrée sur le marché du travail en 2017 affichait de meilleurs résultats d’insertion, trois ans plus tard, que celle de 2010, malgré le coup d’arrêt temporaire de la crise sanitaire, selon une enquête publiée récemment par le Céreq. Plus de 25 000 jeunes, représentatifs des 746 000 ayant terminé leur formation initiale en 2017, ont été interrogés entre septembre 2020 et mars 2021 sur leur parcours scolaire et leurs trois premières années de vie active. Les chercheurs ont ensuite comparé les résultats avec la génération 2010 qui avait, elle, été interrogée en 2013. Par rapport à celle de 2010, la génération 2017 est donc plus diplômée : 36 % ont au moins un bac + 3 (30 % en 2010) et 12 % sont non diplômés (16 % en 2010). Le diplôme garde un effet majeur sur l’emploi : le taux d’emploi des bac + 5 est 2,3 fois plus élevé que celui des non-diplômés (2 pour la génération 2010). Évoluant dans un climat économique plus favorable, la génération 2017 connaît un taux de chômage sensiblement plus bas début 2020 (inférieur de cinq points) comparé à la génération 2010 sept ans plus tôt. Elle se distingue aussi par un accès plus rapide et plus fréquent au CDI, ce qui « inverse une tendance inscrite depuis vingt ans dans les pratiques de recrutement des entreprises », soulignent les auteurs du commentaire de l’enquête.

Mais cette génération va perdre son avance avec le premier confinement, qui marque « un coup d’arrêt brutal aux embauches et un coup de frein net aux mobilités professionnelles », précisent-ils. Ce coup de frein a pénalisé les moins diplômés, davantage exposés aux fins de CDD et de missions d’intérim (baisse de 3,6 points de leur taux d’emploi entre mars et mai contre 1,8 point pour les plus diplômés). Néanmoins, « une grande partie de l’emploi perdu est récupérée », ajoute le rapport, avec le rebond estival qui, avec le redémarrage des activités saisonnières, profitera aux moins diplômés (+ 3,8 points de taux d’emploi entre juin et octobre 2020). Enfin, en octobre 2020, si le taux d’emploi de la génération 2017 était égal (71 %) à celui de la génération 2010 en octobre 2013, les CDI représentaient 72 % des emplois occupés contre seulement 66 % en 2013. Le suivi de la cohorte, prévue en 2023, permettra de voir comment cette génération aura bénéficié de la reprise de 2021 puis fait face à la crise internationale actuelle.

Auteur

  • L. Z.