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Espagne : La proposition gouvernementale d’offrir un congé menstruel continue de faire débat

À retenir | publié le : 23.05.2022 | L. Z.

Annoncée par la secrétaire d’État à l’Égalité, Ángela Rodríguez, sous forme de ballon d’essai, en mars dernier, une proposition de loi sur un congé menstruel devrait être prochainement discutée, d’abord en Conseil des ministres. L’idée faisait déjà débat. Et alors qu’une première version a fuité dans la presse, selon laquelle les femmes sujettes à des menstruations douloureuses auraient droit à trois jours de congé optionnel par mois, assortis de deux jours supplémentaires en cas de douleurs « exceptionnelles », sans qu’il soit encore très clair si ces congés seraient payés ou non ou s’ils seraient à récupérer ensuite, cette proposition continue de susciter des commentaires. Si certaines entreprises offrent, de par le monde, des congés pour règles douloureuses, et que des pays en Asie les ont mis en place, sans que l’on sache réellement quel en est le taux d’adoption, l’Espagne serait le premier État européen à mettre en œuvre un tel dispositif au niveau national. Certaines municipalités espagnoles le font déjà, à l’image de la ville de Giron, en Catalogne, qui a annoncé en juin dernier qu’elle permettrait aux quelque 1 300 fonctionnaires de prendre jusqu’à huit heures de congés menstruels par mois. Mais ce congé est-il ou serait-il réellement en faveur des femmes ? L’UGT, puissant syndicat, en doute et estime au contraire qu’une telle loi nationale serait de nature à induire davantage de discrimination envers les femmes au travail. « Cela ne ferait que stigmatiser les femmes », a d’ailleurs déclaré Cristina Antoñanzas, de l’UGT. Une vision que récuse Íñigo Errejón, leader du parti de gauche Más País. « Si les hommes avaient leurs règles, ce congé aurait été mis en place depuis des décennies, c’est cela le problème », a-t-il déclaré sur Twitter…

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  • L. Z.