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À retenir

Comportements : Le travail, oui, mais avec du sens

À retenir | publié le : 23.05.2022 | G. S. M.

Une valeur dépassée, le travail ? Grave erreur, selon les conclusions du dernier rapport d’études commandé par Actual à BETC qui a sondé une cohorte de 500 actifs comprenant un cinquième de « prosumers », ces acteurs qui adoptent précocement les futurs comportements. Il en ressort que le travail reste une valeur cardinale. Si la moitié de l’échantillon (50 %) continuerait à travailler même après avoir gagné au Loto, les « prosumers » sont quasiment six sur dix (58 %) à l’affirmer. L’un des auteurs de l’étude note toutefois que « c’est la première fois qu’une génération doute de sa capacité à s’élever socialement ». Un doute qui fait peser « un grand poids » sur les épaules des entreprises. Près des trois quarts (72 %) des « prosumers » indiquent en effet qu’ils comptent sur leur activité professionnelle pour obtenir une meilleure ascension sociale que leurs parents.

Et si le problème était du côté de la relation avec l’entreprise ? L’hypothèse se confirme avec le rejet massif des « bullshit jobs », littéralement honnis, puisque 91 % des « prosumers » les rejettent catégoriquement et attendent de leur travail qu’il ait un véritable « impact ». Les trois quarts d’entre eux sont prêts à accepter une rémunération inférieure pour un poste qui leur permet un réel épanouissement, 62 % veulent travailler dans une entreprise qui partage leurs valeurs et 57 % s’investir dans une activité qui « a un impact positif sur les gens ou l’environnement ».

Les soft skills, atout contre la digitalisation

Dès lors, comment concilier l’entreprise et les aspirations montantes des jeunes générations ? L’étude montre que les salariés attendent avant tout une récompense psychologique. Près d’un tiers (29 %) des sondés estiment leur travail valorisé lorsqu’ils reçoivent des félicitations ou lorsqu’on leur confie des missions avec plus de responsabilités. Si la récompense financière satisfait un quart de l’ensemble de l’échantillon, ce pourcentage tombe à 18 % des « prosumers ». L’équilibre vie professionnelle/vie privée est désormais une priorité forte. Quitter son poste actuel pour aller vivre dans un cadre de vie plus agréable tente 75 % des sondés, mais encore plus les « prosumers » (82 %) ainsi que les 15-34 ans (83 %). L’inclusion de tous, « quels que soient leur genre, leurs origines ou leur handicap », revêt également une importance capitale, puisque 74 % de l’ensemble des sondés, ainsi que 84 % des « prosumers » et 80 % des femmes approuvent cet objectif.

En parallèle, des craintes se font jour. La digitalisation, en particulier, suscite de fortes inquiétudes, puisque 58 % des sondés (59 % des « prosumers ») appréhendent que « les gens soient privés de leur travail ou qu’il n’y ait plus d’emplois disponibles. » Plus étonnant, plus d’un quart de l’échantillon (27 %) et un tiers (32 %) des « prosumers » redoutent que le travail devienne une activité « solitaire ». Moins présente mais déjà très nette aussi : la crainte « d’être obligé d’apprendre en permanence de nouvelles compétences » qui taraude déjà 15 % des sondés et 9 % des « prosumers ».

Comment conjurer ces menaces ? En misant sur les soft skills ! Et en premier lieu sur « l’adaptation », sur la première marche du podium, avec 25 % des suffrages, devant la communication (16 % des « prosumers » et 12 % des sondés), l’esprit d’initiative (13 % et 14 %) et enfin, la créativité (11 % et 12 %). La reprise d’études durant leur parcours professionnel est désormais une option pour 52 % des sondés.

Auteur

  • G. S. M.