Selon le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), entre 2008 et 2019, le nombre d’actifs et retraités affiliés à un syndicat a progressé de 3,6 %, pour s’établir à 251 millions dans les 142 pays étudiés par l’OIT, qui précise que « cette croissance est intégralement due à la hausse des affiliations de travailleurs indépendants ». La syndicalisation des indépendants reste toutefois embryonnaire : seuls 2,2 % ont rejoint une organisation, soit un peu plus de 16 millions de personnes, contre près de 211 millions de salariés. De même, pour la première fois, les femmes ont davantage tendance à se syndiquer que les hommes : 17,7 % étaient affiliées à un syndicat en 2019, les hommes étant seulement 16 %. Une rupture, puisque les femmes constituaient il y a quelques décennies une minorité dans les rangs syndicaux. « La plupart des organisations accordent davantage d’attention aux demandes des femmes et aux questions de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale », se réjouit l’OIT. Mais l’ouverture aux femmes des syndicats n’est pas universelle : dans certains grands pays comme la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud, des syndicats uniquement composés de femmes se sont créés pour concurrencer les organisations existantes, « dominées par les hommes ».