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Management : La prise en compte des soft skills dynamiserait les carrières et les entreprises

À retenir | publié le : 16.05.2022 | L. Z.

Selon l’enquête menée en octobre 2021 auprès de 1 500 actifs et de 206 recruteurs par l’institut ViaVoice pour le compte d’Article 1 et la Fondation Mozaïk, un tiers des actifs pensent que les entreprises ne se préoccupent tout simplement pas des soft skills et surtout, 72 % d’entre eux considèrent qu’une meilleure prise en compte de ces compétences transversales, ces qualités humaines et ce savoir-être par leur entreprise aurait un impact positif sur leur parcours professionnel. Ils doutent cependant de la capacité des entreprises à en tenir compte dans leurs politiques de ressources humaines. Le décalage entre les discours et la pratique concernant ces compétences est donc vécu comme un frein pour des opportunités de carrières et perçu comme un manque à gagner par les salariés. Alors que la crise a questionné les codes du recrutement et du management, les soft skills apparaissent en tout cas comme une réponse : 39 % des recruteurs pensent ainsi que la pandémie a eu un impact sur l’importance des soft skills en entreprise. Parmi les impacts, ils indiquent notamment un retour à des valeurs humaines, qui vont de l’entraide entre les collègues au temps plus grand consacré pour connaître la personnalité des collaborateurs, sans oublier le développement de nouvelles qualités (adaptabilité pendant la crise, recherche de créativité…). Et 75 % estiment que leur prise en compte plus large va apporter davantage de diversité et d’inclusion et favoriser l’égalité des chances au sein des entreprises. « Miser sur la capacité à travailler en équipe, l’adaptabilité, la créativité, c’est un pas vers un recrutement plus inclusif et une façon de préparer son entreprise aux défis de demain. Les soft skills, c’est une parade à l’obsolescence des compétences », souligne ainsi Saïd Hammouche, président et fondateur de la Fondation Mozaïk, qui a pour ambition d’impulser un changement systémique pour que 100 % des employeurs pratiquent un recrutement inclusif. Pour parvenir à un réel changement d’échelle, les recruteurs reconnaissent cependant que des moyens doivent être mis en place. En premier lieu, 30 % souhaitent qu’une plus grande importance soit accordée aux soft skills dans la formation des jeunes et 21 % soulignent également la nécessité d’outils pour leur permettre de les identifier et de les évaluer. Alors que les entreprises affrontent le phénomène de la grande démission, « miser sur les soft skills s’avérera payant pour tout le monde, analyse de son côté Benjamin Blavier, cofondateur et président d’Article 1, une association qui œuvre pour une société dans laquelle l’orientation, la réussite et la trajectoire professionnelle ne dépendent plus des origines, grâce à un système de mentorat solidaire. C’est ainsi que les entreprises trouveront de réelles pépites, notamment chez les jeunes de milieux populaires. »

Auteur

  • L. Z.