La Confédération générale des Scop (Société coopérative et participative) et des Scic (Société coopérative d’intérêt collectif) a interrogé, avec OpinionWay, 1 006 salariés et 500 dirigeants d’entreprises françaises (tous statuts confondus), afin d’en savoir plus sur leurs attentes. Si le baromètre 2022 montre une amélioration de l’opinion des salariés et des dirigeants quant à la contribution sociétale de leur entreprise, la redistribution des bénéfices reste un point de faiblesse important. Un salarié sur deux seulement considère que son employeur redistribue équitablement les bénéfices entre dirigeants, actionnaires et salariés (54 %). Même si ce niveau s’améliore par rapport à 2020 (+ 10 points), les dirigeants ne sont que 20 % à placer ce critère en priorité, tandis qu’il s’agit d’une priorité pour les salariés (48 %). Autre enseignement du baromètre, le fait que 43 % des salariés n’ont jamais été consultés par leur entreprise sur les décisions opérationnelles ou stratégiques, tandis que les dirigeants sont 74 % à estimer prendre en compte l’avis de leurs salariés… La prise en compte de l’avis des salariés dans les décisions d’entreprise a tout de même progressé de 14 points depuis 2020. Par ailleurs, l’engagement environnemental et social semble encore trop peu investi : seuls 43 % des salariés sont ainsi satisfaits de l’engagement de leur entreprise en faveur de l’environnement. Un avis qui, là non plus, n’est pas partagé par les dirigeants : 65 % d’entre eux estiment ainsi que leur entreprise agit très concrètement en faveur de la transition écologique… De même, sur le plan social, 43 % des salariés ont indiqué que leur entreprise ne s’impliquait pas ou pas suffisamment dans la vie associative et/ou publique. D’ailleurs, 51 % des salariés estiment que leur employeur prend d’abord en considération ses résultats financiers avant l’humain et l’environnement. Pourtant, les dirigeants d’entreprises ont le sentiment de se montrer plus attentifs à certains critères depuis la crise sanitaire : 42 % d’entre eux considèrent avoir attaché plus d’importance au bien-être des salariés avant les aspects financiers et de rémunération. Enfin, le baromètre montre la progression du critère d’égalité femmes-hommes. Ainsi, 87 % des salariés jugent ce critère important (et 48 % très important). Du côté des dirigeants, 91 % jugent ce critère important et 59 % le considèrent comme essentiel.