« La première question que nous posent les candidats porte sur la culture d’entreprise, relève Hubert Cotté, vice-président de Workday France. Le salaire vient bien après. » Certes, l’entreprise internationale, spécialisée dans les outils numériques de gestion RH et financière, offre sans doute des postes aux salaires décents, mais il remarque, chez ses clients, d’une part une demande accrue pour des instruments de pilotage en ce qui concerne la masse salariale, y compris, par exemple, des systèmes d’avance sur salaire, signe des difficultés croissantes des collaborateurs à boucler leurs fins de mois. Et de l’autre, une demande pour des outils visant à valoriser davantage les efforts consentis par les salariés dans le cadre de projets transverses, puisque de plus en plus d’organisations fonctionnent en mode projets. Par ailleurs, il note un engouement pour tous les outils de « prise de pouls » des collaborateurs, afin de s’assurer de leur état d’esprit et de leur engagement. « Ce qui correspond à une volonté de gestion et de rétention des talents, sur fond de logique d’incitations aussi bien quantitatives que qualitatives, dit-il, mais aussi à un souci d’analyse de la performance de l’entreprise dans ce domaine, de même qu’à un désir de se comparer avec les pairs, voire les concurrents, dans ces domaines proprement dits comme dans d’autres, tels que la diversité et l’inclusion. » Bref, faute de moyens uniquement financiers, les entreprises font feu de tout bois pour planifier les besoins, séduire les talents, sans oublier de tenter de déjouer l’inflation des salaires.