La crise sanitaire aurait entraîné une perte de croissance de productivité horaire de 1,5 % entre fin 2019 et fin 2021, estime le Haut conseil des finances publiques dans un rapport de mars 2022. La période était en effet marquée par une baisse de la demande dans certains secteurs (aéronautique) et des contraintes d’approvisionnement (automobile). Il resterait maintenant trois scénarios possibles pour la suite. Le premier, non privilégié, est celui d’un "ralentissement durable", en raison notamment de difficultés subies par les élèves et étudiants dans l’acquisition de compétences, qui pourraient peser sur le "capital humain disponible pour l’économie dans les années à venir". Le deuxième, le plus privilégié, est le retour à une croissance normale, sans que la perte connue durant la crise ne soit jamais compensée. L’hypothèse est que le gel de l’innovation durant la période de crise est irréversible, même si le progrès technique repart ensuite. Le troisième, non privilégié, est celui d’une "perte rattrapable", grâce notamment aux gains supplémentaires générés par le télétravail.