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La qualité de l’emploi l’emporte sur la quantité d’heures

Les clés | Tendance éco | publié le : 02.05.2022 | Alain Roux

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La qualité de l’emploi l’emporte sur la quantité d’heures

Crédit photo Alain Roux

Pour la santé mentale des salariés, il n’existe pas de « nombre optimal d’heures de travail », car la qualité d’un emploi importerait davantage que le temps de travail hebdomadaire. C’est le résultat d’une analyse des statistiques européennes (mêlant conditions de travail, durée et indicateurs de santé) parue dans le dernier numéro du Cambridge Journal of Economics. En particulier, l’intensité du travail augmente à mesure que le temps de travail diminue. Son indice atteint ainsi 60 % pour les salariés à moins de 16 heures par semaine, contre 40 % pour ceux à plus de 41 heures. Il est mesuré à partir des déclarations des travailleurs sur les exigences quantitatives (par exemple, avoir des délais serrés) et les exigences dites « émotionnelles » (cacher ses sentiments au travail). Dans le contexte de la relance post-Covid, les auteurs invitent les partenaires sociaux à améliorer « la qualité des emplois à temps partiel », que ce soit ceux qui existent déjà (comme les travailleurs de plateformes ou les caissiers) ou ceux qui seront créés. À l’heure des réorganisations en télétravail, ils contredisent aussi l’idée d’un automatisme entre réduction du temps de travail et bien-être. Une précédente étude avait déjà montré que lorsque les salariés n’organisent pas cet allègement horaire comme ils le souhaitent, alors leurs conditions se dégradent. Malgré tout, ces constats n’évacuent pas les problèmes de surcharges horaires, car évidemment « travailler plus d’heures que l’on ne le souhaite (…) a des effets négatifs sur la santé mentale ».

Auteur

  • Alain Roux