La pandémie a mis en avant la nécessité, pour les organisations, de se pencher sur les conditions de travail, celles des « premières lignes », d’abord, mais aussi celles des télétravailleurs, qui les uns, ployaient sous la densité accrue de leurs tâches, les autres pâtissant du manque de compétences managériales de leur supérieur(e). Puis, l’inflation a fait une entrée fracassante. L’attention s’est donc logiquement portée, comme pendant la campagne présidentielle, sur le pouvoir d’achat. Et si, comme le dit l’un de nos chroniqueurs, le citoyen a été réduit à sa seule fonction de consommateur, voici aujourd’hui que directions d’entreprises et DRH réfléchissent à une autre voie. S’il est impossible – parce que l’entreprise ne dégage pas assez de bénéfices, notamment en raison de l’envolée des cours des matières premières dont elles ont besoin – d’augmenter les salaires au rythme de l’inflation, pourquoi ne pas améliorer à la place les conditions de travail et de vie des collaborateurs ? Après tout, cela ne coûte rien, puisqu’il s’agit parfois simplement d’accéder à des demandes, de type travail hybride, ou si peu, s’il faut former les managers, et est encore très raisonnable si l’idée est d’offrir une meilleure mutuelle, une crèche ou d’autres services pour à la fois leur faire faire des économies et leur rendre la vie plus facile… Certes, ces avancées ne sont pas la panacée face à l’inflation, mais elles ont le mérite d’améliorer la vie au travail, une demande antérieure à l’envolée des prix.