Après une baisse en 2021 liée au Covid, l’heure est à la reprise. Les intentions de recrutement rebondissent d’environ 12 % et représentent 3,05 millions d’embauches potentielles, selon l’enquête « besoin de main-d’œuvre » publiée par Pôle emploi le 5 avril 2022. La part des contrats en CDI augmente elle aussi fortement, passant de 43 % en 2021 à 54 % en 2022, dépassant ainsi la moitié des projets. Les déterminants, eux, restent globalement les mêmes que l’année dernière : 39 % visent à faire face à un surcroît d’activité ponctuel, 30 % au remplacement de salariés partis définitivement, 21 % à une nouvelle activité, et enfin, 10 % à des absences ponctuelles de salariés. Cependant, en miroir à la dynamique, l’anticipation des difficultés de recrutement atteint un niveau record : 58 % des projets en 2022, contre 45 % en 2021, soit une augmentation de 13 %. Elle concerne la plupart des métiers, notamment ceux de l’hôtellerie-restauration, les agents de sécurité et de surveillance, les caissiers et des métiers d’ouvriers industriels. Même si cette année, le profil inadéquat des postulants « reste une source de préoccupation majeure », c’est surtout le faible nombre de candidatures qui inquiète. Les employeurs qui rencontrent ces difficultés témoignent d’un manque d’attractivité du poste proposé : soit parce que les conditions de travail sont défavorables (travail pénible, horaires décalés, manque d’attractivité… pour 33 % des établissements), soit parce que le secteur, l’entreprise ou le métier souffrent d’un déficit d’image (23 %) ou parce que les conditions d’accès au lieu de travail sont compliquées (15 %).