Faible qualité des emplois, intensification du travail et affaiblissement des collectifs sont autant d’éléments qui pèsent sur la santé des salariés. Selon une étude européenne, publiée dans le Cambridge Journal of Economics, la qualité d’un emploi importerait d’ailleurs davantage que le temps de travail hebdomadaire pour la santé mentale… Cela dit, c’est plutôt l’intensification du travail qui est la cause première du délabrement de la santé mentale. Cette tendance, qui n’est pas nouvelle, ne cesse de s’accroître. Quant à la santé physique, malgré un début de robotisation de nature à alléger certains efforts, elle reste encore largement affectée par les contraintes dans certains secteurs et les troubles musculo-squelettiques sont légion. Sans oublier les expositions à des produits qui peuvent être source de cancer, ni les accidents du travail et en particulier les chutes… Que faire alors ? Remettre le dialogue social au centre de la prévention, déclarent certains experts à l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Mais comment ? Alors que les nouveaux modes de travail sont hybrides, managers, représentants du personnel et syndicats sont parfois éloignés des salariés et du terrain. Comment, dans ces conditions, établir un dialogue social constructif – et surtout, préventif ? Une fois de plus, les DRH devront aller dans « le bon sens ». Préserver la santé physique et mentale des équipes est non seulement une bonne façon de lutter contre l’absentéisme, mais c’est aussi un gage d’engagement et donc de productivité…